jeudi 10 juillet 2008

Les Montréalais ont de meilleurs réflexes ?


Voilà déjà près de 1 an et demi que j’habite Montréal et malheureusement, il y a des choses auxquelles je ne m’habitue pas. J’adore Montréal, j’adore sa diversité ethnique, l’anonymat des gens qu’on croise, la possibilité d’avoir des choix, les différences socio-économique entre les individus qui s’entrecroisent, l’indifférence face à la différence et j’en passe. J’adore Montréal, l’ai-je dit ?

Mais bordel, d’où vient ce réflexe typiquement Montréalais de klaxonner sans arrêt. C’est un irritant extrême. C’est probablement la chose qui m’irrite le plus dans cette grande métropole. J’ai habité dans plusieurs régions du Québec depuis mon jeune âge et dans quelques autres depuis que j’ai la possibilité conduire un véhicule moteur et JAMAIS je n’ai rencontré des automobilistes avec des réflexes aussi développés lorsqu’il s’agit de klaxonner.

J’ai pourtant essayé de comprendre, d’observer, d’analyser ce phénomène, ce syndrome maniaque, mais sans succès. Tout est prétexte à klaxonner. C’est à croire que les Montréalais aiment le son des klaxons retentissants.

Cette habitude m’énerve, m’irrite et contribue à ruiner plusieurs minutes de ma journée lorsqu’un automobiliste exalté de son klaxon me klaxonne de façon insouciante. Le week-end dernier, en visite dans ma région natale, je me suis moi-même surprise à appuyer violemment sur mon volant afin d’en faire retentir un petit son insignifiant afin de laisser savoir à l’automobiliste qui venait de me couper quel était mon état d’âme.
Quelle personne désagréable suis-je devenue ?
J’avais honte de moi-même. Mais quel soulagement !

Je comprends un peu mieux ce phénomène depuis que je me suis laissé tenté par le démon du klaxon. Je me suis par contre fait la promesse de ne pas l’utiliser à nouveau, à moins de cas de force majeur. Je veux conserver un peu de ma pureté régionale. Ma quasi-virginité «klaxonnalle». (Ok, j’ai inventé un mot pour les besoins de la cause)

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